Cet été, avez vous pris la clé des champs comme la chèvre de Monsieur Seguin, pour aller voir si l’herbe était plus savoureuse ailleurs ? Et qu’avez vous brouté sur le chemin de l’infinie liberté ?

Une fois la corde coupée du pieu fermement enfoncé dans la terre, ce pieu qui vous faisait tourner en bourrique, vous vous êtes lancés à l’assaut de tous les possibles, enfourchant enfin votre cheval ailé. Hélas ! Les routes, encombrées d’autres chevaux, vous ont vite mis au pas.

Pour prendre l’air tout là haut, ce fût le même combat… Il y a tant de valises à roulettes, tant de fléchages et d’informations, d’escalators et de guichets, de contrôles et de stress, avant de pouvoir enfin côtoyer les nuages à bord d’une nef volante qui se charge de les polluer.

Alain et moi, nous aussi, aimons partir en vacances pour suivre le chemin du lièvre ou du papillon.

Nous sommes heureux de quitter notre beau jardin pour nous enivrer d’autres rêves. En touristes consciencieux, nous faisons moisson d’images, d’émotions, de souvenirs qui donneront âme et corps à nos Jardins Secrets. A notre retour, nous y trouverons des visiteurs souvent venus de loin qui, eux aussi auront pris la clé des champs pour se poser chez nous, un peu par hasard, en butinant.

Notre plus grand bonheur sera alors de les entendre nous confier avec un grand sourire :

« Vous êtes notre plus beau souvenir de vacances ! »